Le harcèlement sexuel se définit généralement comme étant le fait
d’abuser de son autorité dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles
d’un de ses subalternes ou employés. Un enseignant, vis-à-vis d’une de
ses élèves, un patron, à l’endroit d’une de ses employées etc.
Mais
il peut arriver que le cas inverse se produise. Et cela, on n’en parle
pas beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’il se fait de façon plus subtile,
plus sournoise et qu’en général, les principales victimes- les hommes-
finissent par succomber. Zoom sur ce cas de figure.
Pourquoi
susciter ce débat maintenant ? C’est qu’il part d’un fait divers.
Récemment, un directeur de la place a vu sa secrétaire se jeter
littéralement sur lui. Il faut dire qu’elle en avait plus qu’assez de
constater que son patron ne succombait pas aux délices de sa séduction.
Elle a pourtant tout essayé : parfums enivrants, décolletés plongeants,
regards plus qu’explicites, voix sensuelle et bien d’autres
stratagèmes. En vain. Le chef est resté de marbre, presqu’agacé même
par ses tentatives de plus en plus osées. Alors, n’y tenant plus, la
bonne dame s’est tout bonnement livrée, exhibant ses charmes, à la
grande stupéfaction de son patron.
Ainsi donc, la situation tend
à s’inverser. Les prédateurs sont devenus des proies. Tous les moyens
sont bons pour ces dames pour laisser entendre leurs desseins
libertins. Les œillades séductrices qui s’attardent plus longtemps que
nécessaire, les vêtements aguichants et affriolants, les propos
insinuants et allusifs, parfois même inconvenants.
« Souhaiter- leur
un bon week-end, qu’elles vous répondent aussitôt qu’elles le passeront
seules et qu’une compagnie comme la vôtre ne serait pas de refus »,
s’exclame, scandalisé, un jeune cadre.
Un professeur confie que le
nombre de lettres d’amour qu’il reçoit chaque année, de la part de ses
élèves, s’accroit d’années en années.
« Elles sont de plus en plus
effrontées. Si ce ne sont pas les attitudes indécentes en classe, ce
sont des questions qui touchent votre vie privée et intime. Nous sommes
très souvent agressés et ça, très peu de parents en tiennent compte »,
se désole t-il.
La situation, telle qu’elle est présentée,
suscite néanmoins quelques interrogations. Une secrétaire, une femme
subalterne à un homme ou une élève, si désespérées soient-elles,
peuvent- elles risquer, de perdre leur emploi ou de se faire exclure
définitivement, parce qu’elles "craquent" pour leur supérieur ou pour
son professeur ? Le patron, ou le professeur, n’aurait-il pas,
involontairement ou non, laissé penser qu’il était intéressé ?
Une
femme sait déceler l’inclination chez un homme. Si elle y est sensible,
elle va exploiter ce désir à son profit, lui faire comprendre qu’elle
est "disposée". Aux hommes donc de se retenir, de rebondir sur les
propos indécents, d’une façon désintéressée mais ferme. Une femme qui
se sent repoussée ne revient pas à la charge lorsqu’elle n’est pas
encouragée.
Et vous qu'en pensez vous?