ourquoi je paye la dîme... J'ai
récemment découvert des sites internet dénonçant des pratiques de
"serviteurs de Dieu" se servant de la Bible pour extorquer de
l'argent aux fidèles.
Ces victimes ont été
tellement blessées qu'elles se servent de leurs sites internet comme de
véritables tribunes de contestation pour salir et trainer dans la boue
"tous" les serviteurs de Dieu qui osent encore parler sans détours, de
la vision biblique de l'argent. Comme le dit une de mes amies, ces
personnes "jettent le bébé avec l'eau du bain".
Effectivement,
si certains se sont livrés à ce type d'escroquerie, je pense pouvoir
affirmer sans me tromper qu'aujourd'hui, il existe encore des personnes
qui parlent vraiment de la part de Dieu, lorsqu'elles traitent de ce
sujet si brûlant de l'argent, et en particulier du point crucial de la
dîme.
Dans l'Ancien Testament, Dieu demande à
son peuple de payer la dîme. Dans le Nouveau Testament, Jésus
recommande aussi de la payer. Pour ceux qui ne le savent pas, la dîme
représente le 10e des revenus de quelqu'un.
Ce
principe n'est pas perçu de la même manière par tous ceux qui accordent
foi à la Bible. Certains comprennent que la dîme représente strictement
le dixième de tous les revenus et qu'elle doit être strictement payée
tous les mois, d'autres disent que de nos jours nous n'avons plus à
payer la dîme, d'autres encore disent qu'aujourd'hui c'est à chacun de
fixer le montant (qui peut varier d'un moment à un autre) et la
régularité avec laquelle elle sera payée.
C'est face à ce constat que je souhaite humblement apporter mon témoignage concernant le paiement de la dîme.
Je
devais avoir à peu près 10 ans lorsque ma mère m'a appris que, Dieu
demande à chacun de ceux qui choisissent de vivre leur vie suivant ses
règles (les règles de Dieu), de lui donner la dîme. Je ne me rappelle
pas qu'elle m'en ait expliqué les raisons, mais j'ai accepté ce
principe sans aucune difficulté. D'une part, "Dieu avait dit" (et Dieu
ne dit pas n'importe quoi!!!). D'autres part, il me paraissait déjà
naturel de donner à qui on aime.
Et puis le
temps a passé. Je suis partie de chez maman pour ma première chambre
universitaire, puis mon premier job étudiant, puis mon premier appart',
puis mes premiers salaires, enfin bref, progressivement je me suis
"installée" et ai eu à me gérer personnellement dans le domaine des
finances.
Plus ça allait, moins je payais ma dîme et plus mes finances allaient mal.
Le
sommet de cette situation a été lorsque je suis arrivée en région
parisienne il y'a environ 2ans et demi pour poursuivre des études. Ma
situation financière n'était pas des plus brillantes, mon déménagement
n'avait rien fait pour arranger les choses et par toute une série de
circonstances - que je qualifierais de "bizarres" comme on dit à Icc
:-) - j'ai perdu l'emploi qui me permettait de vivre et de financer
mes études.
J'étais à terre, le dos contre le
mur! L'argent que ma mère pouvait m'envoyer du Gabon, ne suffisait pas
à m'aider complètement à assumer des charges qui étaient annexées sur
un salaire que je n'avais plus! Et n'oublions pas que même quand
salaire y avait, les finances étaient déjà bancales alors là...En bref,
on peut dire que ça chauffait pour moi.
Ce sont
vraiment les pires moments que j'ai pu vivre jusque là! Même si ce
n'est pas le but du témoignage, je peux quand même vous dire que avant
ça, je "savais" que Dieu ne laisse jamais tomber ceux qui l'ont choisi
(on me l'avais appris à l'école du dimanche). Mais à ces moments
précis,
je l'ai "vécu". Au milieu du chaos des
problèmes qui étaient les miens, j'ai plusieurs fois échappé au pire,
de justesse! (par la grâce de qui?!...). J'étais fragilisée
matériellement, physiquement, spirituellement. Pour courroner le tout,
le tentateur rôdait pour me proposer des solutions de facilité plus que
douteuses...mais Dieu m'a toujours gardé dans sa main et a préservé mon
pied de la chûte...
Les choses ont continué
comme ça, Dieu me préservant toujours du pire, jusqu'au jour où j'ai
été invitée par une amie à assister à une réunion. Un moment,
l'oratrice nous a parlé d'une femme qui ne comprenait pas pourquoi son
entreprise ne prospérait pas. Alors l'oratrice a demandé à cette femme
si elle payait sa dîme, etc...et l'oratrice a continué sa
présentation. Mais cette question a éveillé quelquechose en moi. Je me
suis rappelée que ça faisait des mois que je ne payais pratiquement pas
ou plus du tout ma dîme chaque mois. J'ai eu mal en mon coeur parceque
j'ai réalisé qu'en payant ma dîme de la manière dont je le faisais, je
me montrais infidèle à Dieu, je le trompait, je lui faisait mal en le
volant (après tout ce que lui avait fait pour moi!). Je me suis dis en
moi-même "STOP" et j'ai pris la décision de désormais payer la dîme
quelquesoient les circonstances auxquelles j'allais me trouver
confrontée à l'avenir. J'ai aussi pensé que j'allais me faire
déchiqueter par mes créanciers. Peu importe, au moins ces fois-là, ce
serait pour les bonnes raisons :-D
J'avais pris
cette décision non pas pour que Dieu fasse prospérer mes futures
entreprises, mais comme un acte d'amour...La prochaine rentrée d'argent
étant survenue, il fallait maintenant que je tienne ma promesse. Vu ma
situation à ce moment, j'ai moi-même pensé que c'était une pure folie
de donner ces 130€ (oui bon je sais que pour vous c'est 3 x rien, mais
je peux vous assurer que dans ma conjoncture de l'époque, je comptais
jusqu'aux pièces cuivrées...), mais j'ai quand même tenu ma parole.
Vous
devinez la suite. Dans la semaine qui a suivi j'ai eu un don de 150€,
donc je récupérais la mise. J'avais décidé de payer la dîme sur tous
les revenus aussi minimes soient-ils! J'ai donc rendu à Dieu ce que je
lui devais. La semaine qui a suivi j'ai eu un don plus d'autres petites
rentrées d'argent pour un total de 1200€ sur lesquels j'ai encore rendu
à Dieu ce qui lui revenait. La semaine qui a suivi j'ai encore reçu des
dons qui venaient de gauche et de droite et auxquels je ne m'attendais
absolument pas! J'étais tellement surprise et en même temps
reconnaissante à Dieu pour tout ça que j'en ai doublé la somme à donner
à Dieu pour payer 215€ (je sais que ça en fait sourire certains, mais
bon, même si les choses s'arrangeaient, ma situation financière était
encore périlleuse). Et j'ai encore enregistré des rentrées d'argent
inattendues les 2 semaines qui ont suivi.
Je me
rappelle que le troisième dimanche de mon cycle de multiplication qui
était aussi la deuxième fois que j'allais au culte à ICC, le pasteur
Yves Castanou avait apporté un enseignement sur la dîme. J'avais été
frappée de plein fouet lorsqu'il donnait les raisons qu'on pouvait
invoquer pour ne pas payer sa dîme:"Oh Seigneur toi au moins tu n'es
pas comme mon bailleur qui risque de me mettre à la porte si je ne paye
pas mon loyer, comme EDF qui coupera l'électricité,etc..." Ce n'était
pas loin d'être mot pour mot le même raisonnement que je me
tenais avant pour ne pas payer la dîme.
De même, dans un moment de méditation de la Bible, j'ai été conduite à lire
Agée 1:1-11.
J'ai aussi été saisie parce que dans ce passage on se rend compte que
les enfants d'Israël récoltent peu, alors qu'ils ont beaucoup semé;
qu'ils ont froid, alors qu'ils ont sur eux des vêtements,etc...la
phrase qui m'a le plus parlée est celle qui explique que c'est en vain
que l'ouvrier travaille car son salaire va dans un sac troué. C'était
exactement ce que j'avais ressenti avant ma prise de conscience.
J'avais beau retourner le problème dans tous les sens, je ne comprenais
pas par où passais mon salaire. Aussitôt il arrivait, aussitôt il
repartait et mes problèmes allaient en empirant. Dieu dit clairement
dans ce passage que leur banqueroute à tous les niveaux, vient de lui.
Et oui, ce n'était la faute ni du diable, ni de quelqu'un d'autre, mais
Dieu lui même soufflait et anéantissait le fruit de leur dur labeur,
parcequ'ils dépensaient leurs ressources (argent, temps, énergie,
etc...) à se préoccuper d'eux-même, au lieu de reconstruire la maison
de Dieu qui était en lambeaux (au lieu mettre Dieu en premier dans leur
vie).
Même si j'avais donné à Dieu par amour,
il m'avait appris une leçon capitale: Dieu multiplie ce qu'on lui tend.
Si on lui présente des mains vides, c'est le vide qu'il multipliera. Et
même le plus nul en math sait ce que donne le résultat de n'importe
quelle chiffre multiplié par rien. C'est aussi le principe de la
semaille et des moissons; on ne récoltera que d'après ce qu'on aura
d'abord semé (et autant semer les bonnes graines), si on ne sème
rien... J'ai compris que ce principe est une loi spirituelle (on ne
peux rien faire pour l'inverser ou lui empêcher de produire ses
effets). En fait si on réfléchi un peu, Dieu à qui appartiennent l'or
et l'argent n'a pas besoin de nos insignifiants 10% (à l'échelle de sa
richesse). Mais s'il nous le demande, en fin de compte, c'est pour nous
(et aussi pour les autres au travers de nous).
Aujourd'hui,
ma situation financière s'est nettement améliorée. J'en ai presque fini
de régler les charges héritées de ma "bad" période...Les créanciers me
courrent de moins en moins après. Mon coeur est maintenant toujours
dans la paix car Dieu m'a prouvé que si je joue selon ses règles, alors
je peux rester tranquille...
Donc voilà, je paye
ma dîme à Dieu (le 10e et strictement tous les mois) par reconnaissance
et par amour, mais aussi maintenant parceque je suis assurée que Dieu
multiplie (dans les proportions qu'il estime nécessaires) ce qu'on lui
offre.
Ouh là, c'est un vrai roman que je viens d'écrire. En tout cas, j'espère qu'il parlera à plusieurs.