C'est une querelle de clocher, mais elle a fini par brouiller les
ondes. L'évêque de Belley-Ars (Ain) vient de demander aux prêtres de
son diocèse de mettre un terme aux installations de relais de
téléphonie mobile dans les clochers des églises."Même
si se sont des endroits privilégiés, les clochers, il vaut mieux qu'ils
portent une croix qu'une antenne", explique aussi clairement qu'une
liaison satellite Mgr Guy Bagnard, qui se prononce sans ambages pour le
principe de précaution.Interpellé au nom de la santé publique
par des associations d'opposants aux antennes relais, l'évêque précise
que le sujet a été discuté en conseil épiscopal, et "nous avons estimé
qu'il valait mieux ne pas prolonger ces contrats". Au total, une
douzaine de clochers du diocèse sont concernés."Ce sont des
bâtiments qui ont été consacrés, c'est le lieu où vit la communauté
chrétienne qui s'y rassemble, c'est le lieu où se trouve la présence de
Dieu, nous estimons qu'il vaut mieux que le bâtiment soit préservé et
respecté", ajoute Mgr Bagnard qui, au passage, sonne les cloches des
prêtres "branchés" qui avaient oublié de demander son avis à l'évêché
avant l'installation. Et Monseigneur de préciser: "C'est à nous de
trancher: l'Eglise est affectataire des bâtiments que la municipalité
met à sa disposition".L'association française des opérateurs de téléphonie mobile
(AFOM) avait listé, en juin 2005, un peu plus de 700 antennes relais
installées dans des clochers de l'hexagone. Les opérateurs, dans une
convention tripartite avec la mairie, propriétaire du lieu et le curé
de la paroisse versent en moyenne un loyer de 4.000 euros annuels pour
profiter de ce site déjà construit et souvent idéalement placé dans les
communes. AP