Silvio Berlusconi a encore frappé.Alors que deux viols ont eu lieu récemment à Rome et sa région, le chef du gouvernement italien a estimé, dimanche soir, qu'empêcher les viols était une mission impossible "même dans un Etat policier". En cause, selon Silvio Berlusconi : les "belles filles italiennes". "Il faudrait tellement de soldats puisqu'il y a tellement de belles filles italiennes que cela ne sera jamais possible", a-t-il conclu. S'attirant immédiatement les foudres de l'opposition.
Le leader de l'opposition de gauche, Walter Veltroni, a dénoncé "le manque de responsabilité et de sensibilité" du Cavaliere qui "offense les femmes italiennes". Le numéro deux du Parti démocrate Dario Franceschini a aussi fustigé une "vulgarité inacceptable". Quant au petit parti de l'Italie des valeurs de l'ex-juge anticorruption Antonio Di Pietro il a pointé du doigt "une blague de comptoir d'un goût douteux". Face au tir de barrage, Berlusconi est revenu sur ses propos, assurant qu'il avait voulu faire "un compliment" aux Italiennes, arguant qu'il ne fallait "jamais perdre le sens de l'humour et de la légèreté".
Le Cavaliere s'était déjà attiré les foudres des femmes politiques espagnoles en mai dernier lorsqu'il avait déclaré
après la nomination du gouvernement espagnol, comprenant 9 femmes et 8 hommes, qu'il était "trop rose" et ne serait "pas facile à gérer". Lors de la campagne électorale au printemps dernier en Italie, il avait aussi suscité une levée de boucliers pour avoir suggéré à une étudiante d'épouser un millionnaire afin de sortir de la précarité. Dans un autre
registre, ses propos sur le président Barack Obama "jeune, beau et même bronzé" avait déclenché de multiples réactions d'indignation.
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