Tête de lapin en bronze provenant du palais de l'empereur Qianlong.
TRES RARE ET IMPORTANTE TETE DE RAT EN BRONZE PROVENANT DE LA FONTAINE ZODIACALE DU PALAIS D'ETE DE L'EMPEREUR QIANLONG (
YUANMING YUAN)
Deux têtes de bronze, fragments d'une fontaine détruite lors du sac du Palais d'été au XVIIIe siècle en Chine
Pékin réclame deux têtes de bronze de grande valeur pillées en 1860 lors du sac du Palais d'été dans la capitale chinoise.Deux pièces intéressent particulièrement la
Chine dans la vente du siècle, celle de la collection
Yves Saint Laurent et
Pierre Bergé : des gueules de rat et de lapin en bronze. Ce n'est pas tant leur prix- entre 8 et 10 millions d'euros par tête de pipe que leur histoire quifait la valeur de ces pièces aux yeux
Pékin.
Les têtes faisaient partie d'une fontaine à eau, imaginée au XVIIIe siècle par le jésuite français Michel Benoist, devant un palais de l'empereur Qianlong (1735-1795). Et elles ont été pillées il y a 150ans lors du sac du Palais d'été.
"Mettre aux enchères despièces pillées en temps de guerre non seulement blesse les sentimentsdu peuple chinois mais porte atteinte à ses droits culturels, tout en
violant les conventions internationales", considère le ministère des Affaires étrangères chinois qui entend faire valoir "
son droit de propriété" par une myriade d'avocats. "Lesac du Palais d'été, c'est une plaie qui n'a jamais été refermée. Vendre ces objets, c'est comme mettre du sel dessus, la réaction ne
peut être que plus forte", estime l'un des conseils.
Chasseur de têtes
A Paris, Christie's assure être dans la légalité. Le droit international interdit le commerce illégal d'oeuvres d'art et de biens culturels. Mais il n'est pas rétroactif et ne peut être appliqué dans le cas de biens volés dans les années 1860. "
Aucune action n'a été engagée par qui que ce soit concernant les têtes pour la bonne raison que tout est légal", a déclaré un porte-parole de la maison qui doit disperser la collection à partir de lundi
Pékin ne veut rien entendre et a lâché son chasseur de tête, le groupe Poly. Dépendant de l'armée et soutenu financièrement par un richissime homme d'affaires de Hong-Kong, ce conglomérat a déjà réussi à récupérer l'une
des douze têtes de la fontaine, dont quatre sont déjà exposées dans un musée chinois. Si le droit n'y suffit pas, les Chinois opteront pour la pression diplomatique. Mais ne délieront certainement pas les cordons de la bourse.