Par le CO2 (voir aussi ici) Le CO2 apparaît comme le gaz le plus propice à la mise en place
d'un effet de serre suffisant pour amorcer le processus de réchauffement
de la planète : il constitue déjà 95 % de la mince
atmosphère martienne, il est incorporé en grande quantité
dans les carbonates du régolite. De plus, Mars possède une inclinaison
est de 25° 12' qui est assez proche de celle de la Terre (23° 27'), ce qui
donne ainsi à Mars un cycle semblable à des saisons. Celle-ci se remarque
spécialement par la formation de calottes de CO2 lors des périodes froides
(il faut que la température soit de -123°C pour que le CO2 puisse se condenser)
et de la sublimation de celles-ci en été. Le cycle des saisons est représenté
par le schéma suivant :
C'est de plus un gaz à effet de serre assez efficace. En amorçant
la fusion
de la calotte polaire sud on en libère le CO2. L'effet de serre
ainsi produit est à l'origine d'un réchauffement plus global
qui permet la libération de plus de CO2. Si l'homme parvient à
initier le processus le système fonctionnera ensuite de lui-même.
Il suffirait d'une élévation de 4°C pour lancer le processus.
Par de la vapeur d'eau Pour injecter de la vapeur d'eau dans l'atmosphère martienne, il faudrait
d'une part, sublimer la glace d'eau présente dans les calottes
polaires, et d'autre part, réactiver l'hydrosphère
(le cycle de l'eau) afin que la vapeur d'eau soit créée de manière
naturelle. Là encore cela permettra de lancer naturellement le processus
afin de créer un cycle vertueux de réchauffement de l'atmosphère.
Par des usines de CFC A l'instar des CFC libérés par les usines terrestres, des CFC introduits
sur Mars pourraient réchauffer la planète, en effet ils induisent un effet
de serre, à nombre de molécules égaux, dix mille fois plus important que le
CO2. D'où l'idée d'introduire de manière artificielle des CFC dans l'atmosphère
martienne grâce à l'installation de vastes complexes industriels. Seulement
l'absence de couche d'ozone sur Mars laisse la voie ouverte aux rayonnements
ultraviolets. Or les molécules des CFC sont détruites par ce rayonnement énergétique,
qui brise la liaison entre les molécules de chlore et de carbone. Ainsi la
durée de vie de ces molécules sera très courte et elles devront être renouvelées
en permanence. Une parade possible est donc d'injecter des molécules insensibles
aux U.V., comme le perfluorométhane(CF4) qui possède une durée de vie particulièrement
importante ( de 100 à 10 000 ans) mais dont le pouvoir réflecteur n'est
pas encore connu.
Par le méthane Le méthane est un gaz qui possède un plus grand pouvoir réflecteur
que le CO2 mais moindre par rapport aux CFC. Ce qui justifie son utilisation
par rapport aux CFC, c'est qu'il est relativement plus simple d'en injecter
dans l'atmosphère martienne, étant donné que l'on peut
en fournir de manière biologique via des micro-organismes
implantés à la surface de Mars, ce qui, à court terme,
semble plus envisageable que l'installation d'usines de CFC. Enfin, du méthane
peut être apporté sur Mars par un bombardement
de météorites. En effet, certaines météorites
contiennent des quantités importantes de méthane qu'elles pourraient
dégager en percutant à la surface de Mars. Néanmoins
ce moyen parait un peu moins efficace que l'implantation de micro-organismes
étant donné son aspect ponctuel et au nombres de météorites
de ce genre à "capturer" pour obtenir un apport quantitatif
satisfaisant.
Une autre caractéristique qui fait du méthane un candidat intéressant
est que, dans un milieu oxydé, il se transforme facilement en CO2.
Cela ne pourra pas l'affecter dans les première phases de la terraformation
puisque l'atmosphère de Mars ne contient pratiquement pas d'O2. Cependant,
cette propriété pourra s'avérer utile lorsque l'on voudra
passer d'une atmosphère extrêmement épaisse composée
exclusivement de gaz à effet de serre à une atmosphère
analogue à celle de la Terre. Le méthane sera plus facile à
supprimer puisqu'il se transformera en CO2 alors que les CFC, qui ont parfois
une longévité non négligeable, devraient être traités
industriellement.
Conclusion La quantité de gaz à effet de serre étant proportionnelle au carré de la
température désirée, un réchauffement de 10°C ne nécessite que 4% des efforts
requis pour obtenir un réchauffement de 50°C. Mais étant donné
que l'effet de serre s'autoalimente, Les scientifiques estiment qu'un simple
coup de pouce de 4°C initierait un cercle vertueux. Il ne resterait plus
aux terraformateurs qu'à attendre que la température
augmente progressivement avec la pression
atmosphérique.