Le pape au Saint-Sépulcre au dernier jour de son pèlerinage en Terre sainteLe pape Benoît XVI achevait vendredi son pèlerinage en Terre Sainte
dans la Vieille ville de Jérusalem, où il s'est recueilli au
Saint-Sépulcre, traditionnel lieu de la crucifixion et de la
résurrection du Christ.Dans ce haut lieu du christianisme, il a
affirmé que le Christ offrait l'espoir pour la paix au Moyen-Orient et
estimé qu'il était possible d'aller au-delà de la "récrimination" et de
"l'hostilité"."Comme chrétiens, nous savons que la paix à
laquelle aspire cette terre déchirée a un nom : Jésus Christ", a
déclaré Benoît XVI dans l'Eglise où cohabitent différents rites
chrétiens, selon une réglementation très stricte."+Il est notre
paix+, lui qui nous a réconciliés avec Dieu en un seul corps, par la
Croix, mettant fin à la haine", a-t-il ajouté.Le pape a estimé
"que les fruits amers de la récrimination et de l?hostilité peuvent
être dépassés, et qu'un avenir de justice, de paix, de prospérité et de
coopération peut se lever"."Je prie pour que l'Église en Terre
Sainte tire toujours une nouvelle vigueur de sa contemplation du
tombeau vide du Sauveur", a encore déclaré le chef de l'Eglise
catholique. "Ici, le Christ, nouvel Adam, nous a montré que le mal n?a
jamais le dernier mot, que l?amour est plus fort que la mort".Il
s'est agenouillé devant le tombeau du Christ dans une crypte alors que
des religieux récitaient des prières avant de monter dans une chapelle
bâtie sur le site présumée de la crucifixion.Le pape avait
entamé sa visite dans la Vieille ville, dans la partie orientale
occupée et annexée de Jérusalem, par une "rencontre oecuménique" avec
les représentants du patriarcat grec-orthodoxe, au siège de cette
instance.Il y a évoqué la "honte des divisions" entre
catholiques et orthodoxes devant le patriarche grec-orthodoxe
Théophilos III, en appelant au "devoir oecuménique"."Je prie
pour que notre rencontre d?aujourd?hui donne un nouvel élan aux travaux
de la Commission internationale conjointe pour le dialogue théologique
entre l?Église catholique romaine et les Églises orthodoxes", a-t-il
ajouté.Il s'est dit assuré que, par la foi en Jésus Christ et en
l'Esprit saint, catholiques et orthodoxes "trouveront l?énergie pour
redoubler (leurs) efforts pour parfaire (leur) communion, pour la
rendre totale, pour porter un témoignage commun à l?amour du Père qui
envoie son Fils afin que le monde puisse connaître son amour pour nous".Benoît
XVI a encore indiqué "prier afin que les aspirations des chrétiens de
Jérusalem soient comprises comme concordantes avec les aspirations de
tous ses habitants quelles que soient leurs religions: l?exercice de la
liberté religieuse, la coexistence pacifique et - pour les jeunes en
particulier - un accès ouvert à l?enseignement et à l?emploi, la
possibilité de trouver des logements convenables, en particulier pour
les familles, et l?opportunité de bénéficier et de contribuer à la
stabilité économique".Après sa visite au Saint-Sépulcre, il doit
se rendre au patriarcat arménien, avant une cérémonie officielle pour
son départ, à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv.Jeudi, il
a célébré à Nazareth, en Galilée, la plus grand messe de son pèlerinage
en Terre sainte, en présence de plus de 40.000 fidèles rassemblés au
Mont du Précipice, où selon les Evangiles, une foule mécontente des
prêches du Christ tenta de le jeter dans le vide.Il y a appelé
au rejet de "la haine et des préjugés" et à une coexistence paisible
entre musulmans et chrétiens. Il a encouragé les chrétiens de Terre
sainte à ne pas quitter la terre où leur foi a ses racines, malgré des
conditions de vie difficiles dans cette zone tourmentée.Il a
aussi rencontré à Nazareth le Premier ministre israélien de droite
Benjamin Netanyahu qui a demandé au souverain pontife "de faire
entendre sa voix contre les déclarations de l'Iran visant à la
destruction d'Israël".