« Femme nue, femme noire Vêtue de ta couleur qui est vie, De ta forme qui est beauté J'ai grandi à ton ombre ; Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi, Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle Femme
nue, femme noire Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'éternel Avant que le destin jaloux Ne te réduise en cendres pour
nourrir les racines de la vie ».
Léopold Sédar SenghorAu commencement, il y avait en Afrique Noire, des femmes au teint couleur de café grillé, des femmes couleur banane d'or, des femmes couleur
terre des rizières. Aujourd'hui, lorsqu'on se promène dans la plupart des villes africaines, on remarque que les femmes au teint noir sont en
voie de disparition.
La majeure partie de nos sœurs pratiquant la dépigmentation de la peau communément appelée "tchatcho" au Mali ; « bojou » au Bénin, « xeesal » au Sénégal et « kobwakana » ou « kopakola » dans les deux Congo. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer des femmes à deux ou trois couleurs de peau. Les plus malchanceuses se retrouvent avec un visage brûlé au second degré, des tâches et points noirs sur le corps, des vergetures sur les seins, poitrine et cuisses...
Les motivations sociologiques profondes qui sous-tendent un tel phénomène, les multiples conséquences socioculturelles, économiques et
surtout cliniques sont autant de prétextes qui ralentissent souvent la lutte contre la pratique de dépigmentation.
Dépigmentation des stars congolaises : Koffi Olomidé
Avec l'avènement du mouvement de la SAPE (Société Anonyme des Personnes Elégantes), la dépigmentation des stars congolaises a encore connu une forte propension. Mais depuis un certain temps, avec la prise de conscience des conséquences néfastes que cette dépigmentation
engendre ; cette beauté que nous pouvons qualifier d'accessoire est de plus en plus rejetée par les jeunes actuels.