Alors que l'OMS souhaite l'interdiction totale de la publicité pour le
tabac, les fabriquants usent de stratagèmes pour attirer de nouveaux
consommateurs, comme les cigarettes sucrées à destination des jeunes.
Les substituts à la nicotine sont devenus un marché très rentable.
Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, publié par l'Institut de
veille sanitaire en France, vient de présenter les résultats d'une
étude sur le contrôle du tabac dans 30 pays européens entre 2005 et
2007. Cette année, la consommation de tabac devrait tuer plus de 5
millions de personnes dans le monde.
En Europe, une personne
sur trois est fumeuse, et cette moyenne semble se stabiliser ces
dernières années. Mais il existe un écart très significatif entre le
nord et le sud du continent. C'est en Grèce que l'on compte le plus
grand nombre de fumeurs - ils sont 43 %. Tandis que dans les pays du
nord, le taux de consommation est deux fois inférieur, comme en
Finlande ou encore en Suède. Deux éléments expliquent en partie
ces meilleurs résultats : une information sur les dangers du tabac
réalisée plus tôt qu'en Europe du Sud, et une façon de consommer le
tabac différente : le tabac à rouler par exemple est une pratique
beaucoup plus courante. L'interdiction de fumer dans les lieux
publics marque aussi des points.
Dès 2004, l'Irlande suivie de
l'Italie en 2005, et du Royaume Uni le 1er juillet 2007, ont adopté une
législation anti tabac dans les lieux publics. La France est passée au
régime sans tabac au 1er janvier de cette année.
En Europe de
l'Est, les lois semblent plus complexes à mettre en place ; ainsi
la République Tchèque et la Pologne présentent des taux de
fumeurs similaires à la moyenne européenne de 32 %.