Nasba Buturo, le ministre ougandais de
l’éthique et de l’intégrité a déclaré mercredi que les mini-jupes
devaient être interdites, arguant que ce vêtement distrairait les
conducteurs et serait la cause de nombreux accidents. Une déclaration
qui n’a pas laissé de marbre la population ougandaise.
En
Ouganda, les femmes doivent maintenant ranger leurs mini-jupes dans
leurs armoires. Le ministre ougandais de l’éthique et de l’intégrité
Nasba Buturo a demandé mercredi l’interdiction du port de ce vêtement.
Pour lui, la mini-jupe distrairait les conducteurs et serait la cause
de nombreux accidents de la circulation. « La mini-jupe, c’est la même
chose que d’être nu pour moi », a expliqué le ministre aux journalistes
venus l’interroger. « Ce vêtement peut causer des accidents chez des
personnes faibles », ajoute-t-il. Des propos qui n’ont pas manqué de
faire rire les reporters présents lors de la conférence de presse tenue
par le ministre. Pourtant Nasba Buturo ne rigole pas. Le port
« indécent » de la mini-jupe sera puni par la loi.
L’un des trop nombreux « vices » de la société ougandaisePour le ministre, le port de tenues indécentes
stigmatise les nombreux vices de la société ougandaise que sont « le
vol et le détournement de fonds publics (…), l’avidité, la
prostitution, l’homosexualité et le sectarisme », liste M. Buturo.
Plus tôt cette année, l’université de Kampala avait décidé d’imposer
une tenue réglementaire aux femmes fréquentant ses murs. Un journaliste
de la BBC
s’est rendu sur ce campus pour questionner les femmes sur la décision
du ministre de l’éthique et de l’intégrité. Si certaines sont contre
l’interdiction de la mini-jupe, d’autres comme Sharon expliquent que
« les tenues étriquées ne sont pas bonnes » arguant que « les
Africaines, en femmes dignes, doivent se dissimuler ».
Moralité : il ne faut pas minimiser le pouvoir des jambes nues sur les hommes « faibles »…