Le leader nord-coréen Kim Jong-Il pourrait avoir été
victime d'une attaque cérébrale, a indiqué mardi un responsable des
services du renseignement américain."Il
apparaît que Kim Jong-Il a eu un ennui de santé, probablement une
attaque cérébrale", a dit ce responsable, sous le couvert d'anonymat,
en soulignant que cette attaque se serait produite "au cours des
dernières semaines".Le leader nord-coréen, dont l'état de santé
alimente les rumeurs, est resté invisible mardi lors d'une grande
parade militaire qui célébrait le 60e anniversaire du régime
communiste, selon des informations de presse en provenance de Pyongyang.Kim Jong-Il, âgé de 66 ans, souffrirait de diabète et de problèmes cardiaques, mais aucune information sur sa santé ne filtre.La presse sud-coréenne a par ailleurs rapporté mardi que le "cher leader" avait été victime d'un malaise le mois dernier."Selon
des renseignements, Kim Jong-Il a été victime d'un malaise le 22 août",
a rapporté le journal sud-coréen Chosun Ilbo, en citant un responsable,
resté anonyme, de l'ambassade de Corée du Sud à Pékin.Dimanche,
le gouvernement sud-coréen avait démenti des informations de presse
faisant état d'une détérioration de la santé de Kim Jong-Il, aux
commandes de la Corée du Nord depuis 1994.Un quotidien
économique de Séoul, Asia Economy, citant une source gouvernementale
anonyme, avait indiqué samedi que cinq médecins chinois se trouvaient
depuis plus d'une semaine en Corée du Nord, probablement pour soigner
Kim Jong-Il.Le leader nord-coréen n'a plus été vu en public
depuis plus de trois semaines. Le 14 août, il avait inspecté une unité
militaire, selon la presse.Le défilé de mardi, pour commémorer
la fondation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en
1948, s'est déroulé au moment où le régime de Pyongyang est soupçonné
de vouloir redémarrer un complexe nucléaire qu'il s'était engagé à
démanteler.Cette parade s'annonçait comme la plus importante de
l'histoire de la Corée du Nord, étant donné le nombre d'armes et
d'équipements militaires acheminés vers Pyongyang et la participation
d'un million de civils, a rapporté mardi le journal sud-coréen
JoongAng, citant des responsables gouvernementaux sud-coréens.