Le nombre de personnes bénéficiant d'une
aide alimentaire en France a augmenté de 8 % en deux ans, selon le
baromètre 2008 des Banques alimentaires rendu public jeudi 18
septembre. En 2006, les associations partenaires recevaient en moyenne
138
personnes différentes par mois ; aujourd'hui, ce chiffre est de 149.
Près d'un tiers sont des travailleurs pauvres ou des retraités et
touchent donc un revenu, note cette étude réalisée par l'institut CSA.
Parmi elles, on compte 15 % de salariés et 14 % de retraités. Et 18 %
sont au chômage, conservant donc un lien avec le monde du travail.Parmi
ceux qui ont un emploi, 34 % seulement ont un CDI. La précarité de
l'emploi est plutôt la règle, surtout chez les femmes, quatre fois plus
nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel. La grande
majorité des bénéficiaires ayant un emploi sont des employés (34 %) ou
des ouvriers (24 %). Beaucoup ont des diplômes, 10 % ayant même fait
des études supérieures, et 34 % ont un CAP ou un BEP. Ils sont rarement
isolés, puisque la majorité sont mariés ou concubins, et 74 % ont des
enfants à nourrir.
143 MILLIONS DE REPAS
Pour
eux, le poste de dépense le plus important est le loyer (36 %), cité
juste devant les factures (35 %), l'alimentation (25 %), le
remboursement des prêts (18 %) et l'habillement (6 %). Les personnes
accueillies restent optimistes, selon le baromètre. 45 %
pensent que leur situation va s'améliorer dans les deux ans, les plus
optimistes (59 %) étant les personnes ayant un emploi.En 2007,
les Banques alimentaires ont distribué l'équivalent de 143 millions de
repas à 4 890 associations et organismes sociaux partenaires.
Elles-mêmes se fournissent, gratuitement, auprès de l'industrie
agroalimentaire, la grande distribution, l'Union européenne, et
reçoivent les dons du grand public. La prochaine collecte nationale
aura lieu les 28 et 29 novembre.